Quelques données démographiques :
L’espérance de vie en France en 2019 :
- 85 ans chez les femmes
- 79 ans chez les hommes
Elle a augmenté significativement sur ces 60 dernières années. Nous assistons à l’arrivée d’une nouvelle génération qu’on appelait au départ les baby-boomers et qui sont désormais « les papy-boomers ». Cette génération pose de nouvelles questions sur le vieillissement, notamment le vieillissement cognitif.
La notion d’espérance de vie est intéressante, mais si on s’intéresse plus spécifiquement à l’espérance de vie sans incapacité, cela baisse considérablement : elle est d’environ 64 ans chez les femmes et 62,7 ans chez les hommes en 2016.
Dès lors, plusieurs enjeux s’imposent, notamment de faire la distinction entre vieillissement normal et pathologique.
- Influence des événements de vie (décès, retraite, conflits familiaux).
- Bénéfice ou non d’une prise en charge.
Concernant le vieillissement cognitif :
En 2015, environ 900 000 personnes ont reçu un diagnostic de démence en France.
Chaque année, 225 000 nouveaux cas seraient confirmés et le nombre de malades devrait doubler d’ici 2050.
Sur 25 malades : 10 hommes pour 15 femmes (influence de l’espérance de vie).
Un pic à 80 ans avec 15% de la population touchée.
Les facteurs de risques de développer une démence sont les suivants :
- L’âge est le principal facteur de risque : plus on vieillit, plus les risques augmentent.
- Les facteurs de risques cardio-vasculaires : hypertension, diabète, etc.
- L’environnement social.
- La stimulation intellectuelle.
- Le niveau socioprofessionnel.
- Dans certains cas, des facteurs génétiques (1,2 à 2% de cas héréditaires).
La signification et l’utilisation des termes dans le vieillissement cognitif pathologique évoluent.
Aujourd’hui, le terme de maladie d’Alzheimer est très péjorativement perçu dans la société et induit de nombreux stéréotypes. Le terme démence ne vaut pas mieux. Cela ne fait que renforcer l’âgisme et les stéréotypes sociétaux du vieillissement.
Il est nécessaire de faire la distinction entre pathologie dégénérative et démence.
Le terme proposé par le DSM-5 propose un consensus plus intéressant : Trouble Neurocognitif (TNC).
Aussi, le TNC léger n’est pas forcément une phase prodromique d’une entrée dans un TNC majeur (anciennement démence). Ceci permet de justifier une baisse des capacités, un effort cognitif supplémentaire qui ne nécessite pas une prise en charge médicamenteuse conséquente.
Un trouble neurocognitif majeur (TNM) indique donc une affection évolutive qui touche le cerveau, se caractérisant par des symptômes cognitifs, moteurs, comportementaux, provoquant la perte d’autonomie du patient.