Pas toujours visibles, les troubles spécifiques du langage sont aujourd’hui reconnus par l’OMS et considérés, depuis 1999, comme un problème de santé publique. La circulaire interministérielle (Santé/Éducation nationale) du 31 janvier 2002 a marqué une étape importante en reconnaissant les troubles du langage oral ou écrit comme un véritable handicap, qui devait être traité comme tel.

Parler des troubles spécifiques du langage, c’est catégoriser certaines anomalies comme troubles, nécessitant des soins, mais qui persisteront malgré ceux-ci. Il faut l’association de plusieurs signes pour alerter. Pour les catégoriser, il faut isoler, parmi ces troubles, ceux qui présentent des caractéristiques communes spécifiques.

Les troubles dys dans leur ensemble peuvent être définis comme des troubles spécifiques des apprentissages, sévères et durables, sans déficience sensorielle ou intellectuelle. Troubles du développement, ils touchent aussi bien l’enfant que l’adulte.

Mais un enfant dyslexique n’est pas mentalement attardé, ne montre pas de trouble sensoriel, ne manque pas forcément de stimulations intellectuelles ou d’apports culturels. Il a également reçu un enseignement approprié. Pourtant, les définitions des différentes classifications n’excluent pas tout cela, elles pensent que le trouble du langage n’est pas dû à ces altérations.

Dans des situations où le handicap est plus complexe, une incapacité de communiquer par le langage oral diminue « la personne dans son humanité ». Cette humanité est aujourd’hui, dans le domaine du soin, un terme qu’on ne peut plus prononcer sans le mettre en lien avec « l’humanitude » développée par Freddy Klopfenstein, puis Albert Jacquard, maintenant Rosette Marescotti et Yves Gineste.

L’aide à la communication a aussi pour objectif le développement de soi, de la conscience de soi et de l’autre, un rétablissement identitaire, une présence à soi et aux autres, la participation sociale.