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Le fonctionnement instrumental

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Le fonctionnement instrumental (1)

Le fonctionnement instrumental est un domaine d’étude partagé avec d’autres disciplines dans la pratique clinique (orthophoniste, ergothérapeute, psychomotricien). Il désigne la communication, les gestes, les connaissances et la reconnaissance. Il est particulièrement intéressant de les appréhender en premier lieu à travers les troubles rencontrés en neuropsychologie, souvent suite à des lésions acquises.

Le langage

Rappel : l’hémisphère gauche du cerveau joue un rôle majeur dans le langage. Ce champ spécifique est étudié depuis plusieurs siècles (cf. mini cours sur Introduction à la neuropsychologie clinique).

Les différentes composantes du langage :

  • sous phonèmes
  • composition de mot
  • accès aux mots
  • sens des mots
  • phrase-grammaire-syntaxe
  • ensemble de phrases
  • utilisation en contexte

Exemple des troubles du langage (ou aphasies) observés : l’aphasie de Broca, de Wernicke, de conduction, transcorticales, etc.

Il existe aussi les troubles du langage écrit : les alexies (troubles de la lecture) ; les agraphies (troubles de l’écriture).

Le fonctionnement instrumental (2)

L'acalculie

La perte de la capacité à comprendre et/ou produire des nombres et des symboles arithmétiques. Il en existe plusieurs formes (anarithmétie, acalculie spatiale, etc.).

L'apraxie

Désigne un trouble acquis de l’exécution intentionnelle d’un comportement moteur finalisé, consécutif à une lésion cérébrale, qui ne peut être expliqué par une atteinte motrice, sensitive ou intellectuelle. Il s’agit d’une pathologie du geste. Il existe différents types d’apraxies rencontrées en neuropsychologie clinique : apraxie idéatoire, idéomotrice, mélokinétique, de l’habillage (manifeste dans les TNM avancés, etc.).

L'agnosie

Désigne la perte liée à une atteinte cérébrale, de la capacité à identifier les stimuli de l’environnement à travers une modalité perceptive donnée. Les agnosies les plus fréquentes sont les agnosies visuelles (incapacité à reconnaître un stimulus qu’il a pourtant bien vu).
Exemples d’agnosies : agnosie visuelle des objets (incapacité à reconnaître un objet) ; agnosie des visages (ou prosopagnosie) ; anosognosie (incapacité à reconnaître ses propres troubles).

L’héminégligence

Désigne la difficulté à détecter, identifier ou à s’orienter vers des stimuli situés dans la moitié de l’espace. Elle peut se manifester par voie auditive, visuelle ou tactile. Souvent, elle survient après une lésion du lobe pariétale. Elle peut régresser assez rapidement ou persister plusieurs mois. Le patient ignore souvent sa négligence (anosognosie).

L’ensemble de ces troubles peut faire partie intégrante de l’évaluation neuropsychologique. Plusieurs épreuves psychométriques existent et permettent de rendre compte d’un dysfonctionnement instrumental.  Un défaut d’un processus instrumental peut entraîner une perte d’autonomie significative dans la vie quotidienne, comme cela est le cas dans les maladies neurodégénératives.

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