« On parle d’illettrisme pour des personnes qui, après avoir été scolarisées en France, n’ont pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture, du calcul, des compétences de base, pour être autonomes... », selon l’ANLCI (Agence Nationale de Lutte Contre l’illettrisme). L'illettrisme correspond donc à l'état d'une personne qui, bien qu'ayant été scolarisée, ne sait pas lire ou bien lit avec de grandes difficultés.
Ainsi, toute personne illettrée ne possède pas (ou plus) les compétences de base : celles qui permettent d’être autonome dans les situations simples de la vie courante. Elle se trouve alors fortement exposée au risque d'exclusion sociale.
Le ministère de la Défense est un acteur dans la détection et l’orientation des jeunes en difficulté, et en particulier ce qui concerne la connaissance de la langue française. Pour cela, il organise des tests d’évaluation des acquis fondamentaux de la langue française lors des Journées défense et citoyenneté (JDC). Ces tests sont, jusqu’à présent, le seul outil de connaissance du niveau de maîtrise du français par la population.
La prévention de l’illettrisme s’inscrit en continu dans tous les espaces de vie et les temps où l’on vit, notamment les trois temps de l’enfant qui composent la journée à savoir :
- les temps familiaux,
- les temps scolaires,
- les temps récréatifs, sociaux, associatifs, sportifs, culturels passés en dehors de la famille et de l’école.
Ces trois temps se conjuguent de façon implicite et il est nécessaire de rappeler leur complémentarité. C’est bien ce qui représente tout l’enjeu des actions de prévention : « L’action qui se réalise ici, à ce moment précis, aura des effets ailleurs et à un autre moment. »
L'école ne peut pas tout toute seule. Déjà lors que l’enfant rentre à l’école à 2 ou 3 ans, il n’est pas une page blanche. Depuis sa naissance, les évènements s’inscrivent sur cette page. L’importance du langage, « la première littérature, c’est la littérature du berceau » comme l’explique Evelio Cabrejo Parra, ne doit pas être négligée, ni celle du jeu et de toutes ces actions qui, conjuguées, contribuent à « baigner » l’enfant dans les meilleures conditions possibles pour aborder le long chemin de l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul.