On peut présenter au moins quatre grandes visions théoriques de l’apprentissage :

  1. apprendre, c’est transmettre des savoirs, en renforçant des comportements (le béhaviorisme) ;
  2. apprendre, c’est traiter de l’information, par les mécanismes mentaux internes constitutifs de la pensée et de l’action (le cognitivisme) ;
  3. apprendre, c’est construire des images de la réalité dans des situations d’action (le constructivisme) ;
  4. apprendre, c’est échanger du sens, dans des rapports sociaux (le socio-constructivisme).


Apprendre c’est transmettre

La théorie du conditionnement ou comportementale (le béhaviorisme) décrit un sujet actif, qui apprend en recevant des renforcements et en observant les conséquences de ses actes.
On fait ici l'hypothèse que le sens est défini avant la transmission : les formateurs sont des émetteurs qui fournissent, les apprenants sont des récepteurs qui récoltent, décodent et enregistrent (la métaphore du « container »).

Apprendre c’est traiter de l’information

Le cognitivisme s’est développé au même moment que l’informatique, avec l’idée qu’un comportement intelligent peut se représenter sur la base d’un langage formel permettant la manipulation de symboles.
Si cette vision s’est surtout appuyée au départ sur les modèles de comportements de la psychologie cognitive, elle cherche aujourd’hui à se légitimer par les apports des neurosciences ou certains apports de l’Intelligence Artificielle dite « symbolique ».

Apprendre c’est construire

Jean Piaget (1936, 1975) est l'un des grands théoriciens du constructivisme : la connaissance ne procède pas d’une perception, mais d’une action.
En psychopédagogie, Piaget se penche sur les phases du développement cognitif de l’enfant. Celui-ci a toujours lieu dans l’interaction entre l’individu et son milieu, entre l’inné et l’acquis.

Apprendre c’est échanger

Lev Vygotsky (1978 trad., 1997) présente une vision socio-constructiviste de la connaissance-en-action, en faisant intervenir principalement les « médiations » : le développement mental doit être pensé comme étant de nature sociale, en associant appropriation et communication.