Les relations parents-école sont régies par des textes réglementaires. On peut trouver de nombreux écrits sur le sujet qui continue d'alimenter les réflexions et la recherche.

La Loi de Refondation de l’école précise dans la circulaire du 15 octobre 2013 : « pour construire l’école de la réussite de tous les élèves, une coopération renforcée avec les parents, particulièrement avec les parents les plus éloignés de l’institution scolaire, constitue un enjeu majeur ».

Ainsi, les parents sont invités à coopérer avec l'institution scolaire. Cette coopération ou co-éducation est envisagée comme un des facteurs de la réussite scolaire de l’élève. Cette relation doit conduire les professionnels à se forger de nouveaux gestes de métier.

Les parents qui ne sont pas forcément préparés à cette coopération proposée sont alors poussés à s’engager dans le suivi de la scolarité et deviennent « co-responsables » de la réussite scolaire de leur(s) enfant(s) : c'est la coéducation.

Des travaux en sociologie de l’école, en psychologie sociale, en sciences de l’éducation produisent des résultats et des analyses depuis longtemps sur le rapport à l’école et au savoir des familles populaires. 

Bernard Charlot, sociologue de l’éducation, propose, dans la fin des années 1980, les résultats d’une enquête en zone d’éducation prioritaire qui montrent que, à statut socio-économique égal, la distinction entre famille française et famille immigrée est difficile à établir, tant le facteur social est prégnant. Si la persistance des stéréotypes est encore forte, l’enjeu de l’école est bien, selon les mots du docteur Stéphane Tessier, de « parvenir à dépasser les particularismes pour mieux accompagner ».

Il est nécessaire de réfléchir aux outils et leviers qui permettraient de construire la relation entre les parents et l’école, et ce quelle que soit leur situation linguistique ou socioculturelle. Il faut pour cela « savoir reconnaître le rôle et la place respectifs de chacun » selon Martine Kerroubi, et par ailleurs savoir analyser « les différences entre les attentes de l’institution et celles des familles ».