En linguistique, les modalités correspondent à des concepts logiques qu’on peut traduire par l’« expression de l’attitude du locuteur par rapport au contenu propositionnel de son énoncé ».

L’ajout de modalités modifie des faits énoncés en les présentant soit comme nécessaires, possibles ou vrais.

Autrement dit, les modalités logiques expriment un jugement qui porte sur la valeur de vérité ou de fausseté d’une proposition dont le rapport au réel peut être :

  • nécessaire ou absolument vrai : « ce qui ne peut pas ne pas être » ;
  • possible ou ni vrai, ni faux : « ce qui peut être » ;
  • impossible ou absolument faux : « ce qui ne peut pas être » ;
  • contingent ou vrai et faux à la fois : « ce qui peut ne pas être ».

Les valeurs modales en termes de vrai/faux permettent de qualifier un lien de vérité/fausseté ou de validité dans des propositions comme « l’homme est mortel ». Le lien entre « être homme » et « être mortel » peut ainsi être évalué en termes de vérité/fausseté ou de validité.

Les valeurs modales entretiennent entre elles des relations logiques. Chaque valeur modale est définie et conceptualisée, en relation avec les autres valeurs à l’intérieur d’un système modal ainsi constitué.

Ces oppositions sont représentées traditionnellement par un carré logique, qui distingue 4 types de propositions :

  • Une proposition notée A, universelle affirmative : « tous les x sont P ».
  • Une proposition notée E, universelle négative : « aucun x n'est P ».
  • Une proposition notée I, particulière affirmative : « quelque x est P ».
  • Une proposition notée O, particulière négative : « quelque x est non-P ».