La « paire minimale » est un principe essentiel de la phonologie.
Les paires minimales permettent d’identifier et de comparer entre eux des phonèmes. Plus précisément, c’est en réunissant des paires de mots qui ne se distinguent que par un seul segment phonique qu’on peut distinguer des unités phoniques distinctives appelées les phonèmes.
En multipliant ces paires minimales, on peut préciser tous les traits qui sont pertinents dans la définition de chacun des phonèmes d’une langue.
Prenons un exemple. Les mots mère et père se distinguent par le seul segment phonique présent au début de mot. C’est ce segment phonique qui permet d’affirmer qu’on a deux mots différenciés et, par conséquent, deux phonèmes distincts.
L’opération de substitution qui consiste à remplacer un élément A par un autre élément B sans que la phrase devienne agrammaticale s’appelle la commutation.
Prenons l’exemple suivant :
[ilatRaplapJèR] : il attrape la pierre
[ilatRaplabJèR] : il attrape la bière
Grâce à cette opération de commutation, il est possible de distinguer deux phonèmes /p/ et /b/ qui forment une paire minimale.
Une paire minimale ne diffère que d’un son /pa – ba/, et les deux mots dans laquelle elle est présente doivent avoir un sens différent : /patte – batte/.