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La presse du XIXe au XXIe siècle

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L'âge d'or de la presse

Le papier a été inventé en Chine en 1052. Si les Chinois sont sans doute à l'origine de l'imprimerie, pour un grand nombre d'historiens, l'imprimerie moderne reste le fait de l'Allemand Johannes Gutenberg qui, vers 1440, crée la première rotative et introduit l’utilisation des caractères mobiles en métal permettant la typographie.

L’invention de l’imprimerie a permis celle de la presse, laquelle joue notamment un rôle décisif en tant que condition de la démocratie. La presse est l’ensemble des moyens de diffusion de l’information écrite. Le terme « presse » provient de l’utilisation de la presse d’imprimerie telle qu’inventée par Gutenberg, sur laquelle les professionnels pressaient les feuilles de papier avant de les imprimer.

C’est en 1631 que la presse française obtient ses lettres de noblesse. Sous la responsabilité de Théophraste Renaudot, soutenu par Louis XIII qui l’autorise à imprimer et à vendre ses journaux, un premier numéro de La Gazette paraît en mai de la même année. Mais son véritable essor devra attendre le XVIIIe siècle avec le premier quotidien d’information intitulé Le Journal de Paris et dont les premiers numéros paraissent en 1777.

Cette libération progressive connaît son apogée avec la Révolution française et la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, qui consacrent, le 24 août 1789, la libre communication des pensées et la liberté d’imprimer ses opinions. Mais la censure veille : d’abord réglementée, la presse est cadenassée, notamment sous la Terreur.

Elle retrouve sa liberté et un essor sans précédent au XIXe siècle pendant lequel naissent de nombreux journaux devenus les lieux idéaux des débats publics et politiques. Des revues satiriques aux premières parutions du Figaro en 1826 jusqu’à la loi du 29 juillet 1881 instaurant la liberté de la presse, des siècles de censure sont abolis et des écrivains célèbres, comme Zola, combattent par leur intermédiaire les causes qu’ils croient justes en interpellant les dirigeants par le biais de lettres ouvertes, la plus célèbre d’entre elles demeurant « J’accuse », parue dans L’Aurore en 1898. Le thème intéresse même les écrivains qui, dans leurs œuvres, font du métier de journaliste le cadre de leurs romans comme dans Bel-Ami de Maupassant ou Les Illusions perdues de Balzac.

La presse aux XXe et XXIe siècles

Les deux guerres mondiales marquent un recul très net de la liberté de la presse. Dans un premier temps, elle est sévèrement contrôlée et les journalistes sont invités à taire ou à édulcorer les témoignages de guerre. Dans un second temps, elle devient un outil de propagande dont L’Affiche rouge demeure l’un des plus pathétiques exemples. Et puis, l’entre-deux-guerres signe également l’apparition de nouveaux médias, d’abord la radio, puis la télévision. Le journal se réinvente en magazine avec la photographie avant qu’Internet, en cette fin de XXe siècle, ne vienne consacrer l’image comme moyen de transmission de l’information, voire de désinformation.

La gratuité de la presse numérique affaiblit alors considérablement la presse écrite qui connaissait déjà des difficultés conjecturelles. Les enjeux sont multiples et cette nouvelle forme d’accès à l’information séduit un public désireux de sélectionner plus facilement ce qu’il souhaite lire et d’être informé en temps réel des événements.

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