Le XIXe siècle offre aussi une production théâtrale très riche, notamment avec le drame romantique. La première partie du siècle est marquée par un genre théâtral nouveau qui traduit les aspirations propres à la période romantique. Le drame romantique s’oppose à la tragédie classique. Le contexte historique complexe de cette première partie de siècle provoque un besoin de liberté exprimé en littérature par des thèmes nouveaux qui s’affranchissent des règles classiques.
Dans la préface de Cromwell (1827), Victor Hugo livre sa théorie sur le théâtre romantique et rejette les règles de la tragédie classique. Le drame romantique doit être plus soucieux de montrer la vie dans toute sa complexité, avec ses contradictions et son aspect violent. Il doit rejeter toute forme de règles au profit d’une liberté totale. Il développe des intrigues où se croisent des personnages de toutes conditions. Le dramaturge romantique peut jongler avec les registres et adopter différents niveaux de langage.
La règle des trois unités en matière de temps et de lieu apparaît contraire à la vraisemblance et n’est plus respectée ; seule l'unité d'action doit être maintenue.
Les héros sont confrontés à une dimension politique, aux passions qui les déchirent. L’époque antique laisse la place à des périodes historiques allant de la Renaissance à l’époque contemporaine. Parmi les drames romantiques, les plus représentatifs sont : Hernani (1830) de Victor Hugo et Lorenzaccio (1834) d'Alfred de Musset (1810-1857).