Comme il existe des libertés individuelles, il existe des libertés collectives qui sont garanties par la Constitution et le corpus législatif. 

La liberté d'association concerne, par définition, plusieurs personnes et est donc une liberté uniquement collective. Reconnue en France depuis 1901, cette liberté permet à des millions de citoyens de pratiquer des activités qui ne sont possibles qu'en groupe. Pour qu'une association existe, il suffit qu'elle soit déclarée à la préfecture. Si une association ne respecte pas la loi, elle n'est pas sanctionnée au moment de sa création, mais dans un second temps par la justice et sur des preuves tirées de son fonctionnement.

Les libertés de réunion et de manifestation sont, elles aussi, exercées à plusieurs. La loi prévoit que la police, en charge de l'ordre public, puisse interdire certaines réunions ou manifestations.

La liberté de la presse et des médias (audiovisuel, Internet, etc.) est une forme particulière de liberté d'expression : la libre transmission de l'information par des professionnels. Elle ne se conçoit donc pas sans journalistes, sans organes de presse (journaux, chaînes de télévision, etc.) et, bien sûr, sans public. Tous ces acteurs ont, en effet, besoin les uns des autres. La liberté de la presse est réglementée, pour l'essentiel, comme la liberté d'expression, mais il faut également tenir compte des contraintes que subissent les entreprises de presse et du pouvoir important que les médias ont sur l'opinion.

Les droits politiques, comme le droit de vote, font partie des libertés collectives : voter n'a de sens que si la collectivité, l'ensemble des citoyens, exprime son avis.