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Lire à voix haute

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Lire à voix haute

   La lecture à voix haute est devenue, ces dernières années, un exercice très à la mode. Voici quelques conseils fondés sur les principaux critères d’évaluation.

   Le choix du texte : si celui-ci est libre, optez plutôt pour un extrait vibrant, voire pathétique ayant une véritable unité, c’est-à-dire constituant à lui tout seul une histoire autonome, avec un début, une crise et une fin.

   L’articulation : quand vous lisez un texte, aucun mot ne doit échapper à votre auditeur, sous peine de l’égarer dans votre lecture. C’est pourquoi vous devez ar-ti-cu-ler. Ne mâchez pas les mots ni les syllabes, entraînez-vous éventuellement à des exercices de diction comme « les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches, archi sèches… ».

   Les liaisons : on les croit accessoires. On se trompe. Elles participent de la fluidité de la lecture, lui donnent un rythme particulier, laissent entendre les jeux sur les sonorités. Dans votre texte, entourez-les pour ne pas les oublier.

   La posture corporelle : bien lire, c’est être bien placé, bien droit. Votre voix n’en sera que plus puissante. Ayez vos deux pieds bien posés au sol, montez votre livre jusqu’au niveau de la bouche environ et bombez le torse pour que votre souffle ne s’épuise pas.

   Contact avec l’auditoire : la lecture est un dialogue permanent. Vous devez interroger du regard votre auditoire, lui demander son avis, le faire souffrir de la situation que vous présentez, ou le faire rire selon les cas. Ainsi, devez-vous le regarder dans les moments cruciaux de votre histoire, l’inciter à réagir.

   Modulations de la voix : il n’y a pas pire lecture que celle qui récite, sans aucune modulation, un texte. Autant lire une recette de cuisine ! Quel que soit le texte que vous avez élu ou que l’on vous a imposé, celui-ci requiert de votre part que vous sachiez varier les intonations, vos cordes vocales faisant le reste.

   La vitesse de lecture : n’oubliez pas que l’on vous écoute ! Que le texte que vous lisez n’est pas forcément connu de votre auditeur. C’est la raison pour laquelle vous devez lire posément, vous mettre à la place de celui qui vous écoute et qui aura, si vous allez trop vite, des difficultés à suivre le fil de votre texte. Mais si votre récit s’enflamme, accélérez. Le rythme de votre lecture doit épouser celui du récit.

La ponctuation

La ponctuation dans les écrits indique aux lecteurs les intonations et les pauses à marquer. Elle assure également un sens grammatical à la phrase. 

Parmi les principaux signes, on distingue :

  • Les deux points qui introduisent une énumération ou un discours rapporté, ce dernier étant isolé par des guillemets ou tirets.
  • Le point marquant la fin d’une phrase déclarative, quand la voix baisse (il suffit de se relire pour s’en assurer).
  • La virgule : elle indique au lecteur une courte pause. Elle peut coordonner plusieurs éléments comme le ferait « et », mais elle peut aussi encadrer un mot pour le mettre en valeur dans l’énoncé : « Elle était bien, elle, la plus jolie de ces filles. »
  • Le point-virgule indique au lecteur une pause plus longue. Il peut souvent être remplacé par un point.

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