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Regards croisés / Quelles relations entre le diplôme, l'emploi et le salaire ?

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Capital humain et capabilités

La notion de capital humain, développée par l’économiste américain Gary Becker, fait référence aux connaissances et expériences accumulées des individus. Il s’agit d’un stock qui augmente au cours de la carrière d’un individu. Selon Gary Becker, les agents économiques (ménages, État, entreprises) ont intérêt à investir dans le capital humain. Les coûts engagés (sommes dépensées et renoncement à un salaire immédiat) permettent aux travailleurs d’être plus productifs (efficaces) et d’accéder à des emplois plus qualifiés, stables et rémunérés.

La formation favorise la capacité de chacun à déterminer son destin. L’économiste indien Amartya Sen utilise la notion de capabilités pour désigner les possibilités offertes à un individu. Les études permettent aux individus d’étendre leurs capabilités.

Chômage et diplôme

Poursuivre des études est une protection contre le chômage et favorise l’accès à l’emploi.

Selon l’INSEE, en 2017, la moitié des jeunes actifs sans diplôme sont au chômage trois ans après leur sortie du système scolaire. Seuls 11 % des diplômés du supérieur y sont confrontés.

Cependant, les diplômes n’ont pas tous la même valeur. Les diplômés du supérieur long (bac +3 et plus) sont davantage protégés du chômage que les diplômés du supérieur court (bac +2).

Salaire et diplôme

Le diplôme permet d’avoir accès à des emplois mieux rémunérés. Une année d’étude supplémentaire accroît les revenus de 10 à 15 %. Les écarts de rémunération se creusent au fil de la carrière. Cela s’explique par l’accumulation de capital humain.

Les plus diplômés, plus productifs au départ, développent leur efficacité en acquérant de l’expérience. Ainsi, ils peuvent obtenir des salaires de plus en plus élevés, alors que les moins diplômés vont évoluer de façon moins significative.

Les inégalités de formation

Accéder à une formation reste inégalitaire. Bien que l’enseignement secondaire et supérieur se soit démocratisé, les chances de réussite scolaire restent socialement différenciées. Les familles transmettent ou pas des ressources (culture générale, aide aux devoirs, cours particuliers) qui peuvent être des avantages ou des désavantages pour la scolarité. De plus, les familles jouent un rôle dans les choix d’orientation des élèves.

Les normes de réussite dans les classes moyennes et supérieures sont plus ambitieuses : ainsi, les enfants sont incités et aidés financièrement à poursuivre des études longues. Dans les milieux populaires, le choix de s’orienter vers des études courtes et professionnalisantes est plus fréquent afin d’accéder rapidement à un emploi conforme aux ambitions de la famille.

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