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Vers, strophes et formes poétiques

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Le vers

Deux types de vers existent en poésie :

  • le vers pair, allant jusqu'à douze syllabes pour les vers réguliers, et jusqu'à vingt syllabes dans les vers irréguliers ;
  • le vers impair que prône Verlaine dans son Art poétique.

Le nombre de syllabes dans un vers est appelé mesure ou mètre, et détermine sa nature.

Les vers de cinq à douze syllabes portent un nom :

  • pentasyllabe (5 vers),
  • hexasyllabe (6 vers),
  • heptasyllabe (7 vers),
  • octosyllabe (8 vers),
  • ennéasyllabe (9 vers),
  • décasyllabe (10 vers),
  • hendécasyllabe (11 vers),
  • alexandrin (12 vers).

Lors du décompte d'un vers, il est indispensable de prendre en compte le « e » muet et la diérèse. Le « e » muet se compte quand le mot suivant commence par une consonne. Il n'est pas à prendre en compte quand le mot qui suit commence par une voyelle ou un « h » aspiré. On parle d'élision quand il n'est pas pris en compte. On parle d'apocope quand il est placé à la fin d'un vers.

Lorsque l'association de deux voyelles forme deux syllabes, on parle de diérèse (expansi/on). Quand elle ne forme qu'une syllabe, on parle de synérèse (tient).

Les strophes

Les vers sont rassemblés en strophes définies par le nombre de vers qu'elles comportent.

  1. Une strophe de deux vers est appelée un distique.
  2. Une strophe de trois vers est appelée un tercet.
  3. Une strophe de quatre vers est appelée un quatrain.
  4. Une strophe de cinq vers est appelée un quintil.
  5. Une strophe de six vers est appelée un sizain.
  6. Une strophe de sept vers est appelée un septain.
  7. Une strophe de huit vers est appelée un huitain.
  8. Une strophe de neuf vers est appelée un neuvain.
  9. Une strophe de dix vers est appelée un dizain.

Au-delà, les strophes n'ont plus de dénomination.

Par exemple, une strophe de douze vers sera appelée : strophe de douze vers.

Principales formes fixes

Les principales formes poétiques fixes constituent un héritage du Moyen Âge. Ces textes, destinés alors à être chantés, adoptent des structures identiques, notamment en ce qui concerne les vers et les strophes.

Apparaît ainsi le rondeau, l’une des premières formes attestées, marqué par la présence de treize vers répartis sur trois strophes que ponctue un refrain.

La ballade, dont l’une des plus célèbres est de François Villon, comporte traditionnellement trois strophes auxquelles s’ajoutent un refrain et un envoi reprenant les rimes des strophes précédentes.

Le lai et le virelai constituent également des poèmes à formes fixes, mais offrent davantage de variations, notamment dans le nombre de vers et dans les mètres adoptés, trois, cinq ou sept syllabes.

Signalons également, plus tardivement, l’apparition d’une forme destinée à perdurer jusqu’à nos jours, celle du sonnet, introduite en France au XVIe siècle et principalement marquée par la présence de quatorze vers répartis sur deux quatrains et deux tercets (à l’origine un sizain).

A noter : À compter du XIXe siècle, notamment, les formes fixes sont considérées comme des entraves à l’imagination du poète. L’alexandrin, « ce grand niais », est disloqué par Hugo et, sur ses traces, les poètes vont peu à peu s’affranchir de ces contraintes (vers libres, poèmes en prose, calligrammes, etc.).

Le rondeau et la ballade

Le rondeau et la ballade sont, avec le sonnet, deux célèbres formes fixes.

  1. Le rondeau


Il est à l'origine un texte chanté grâce auquel on dansait « en rond ». Son origine remonte au XIIIe siècle. Le rondeau se caractérise par la présence d'un refrain et la répétition de sons identiques. Il est composé la plupart du temps en octosyllabes, parfois en décasyllabes. Il ne comporte que deux rimes, et peut se présenter de différentes façons : soit deux quintils encadrant un tercet dont le schéma est le suivant : AABBA/AAB/AABBA, avec un refrain composé de la moitié du premier vers du poème ; soit deux quatrains suivis d'un sizain, avec un refrain qui reprend, aux vers 7 et 8, les vers 1 et 2.

  1. La ballade


Le terme ballade vient du provençal « balar » qui signifie « danser ». Il s'agit également d'un poème qui, à l'origine, était accompagné de musique. La ballade se présente sous la forme d'un poème composé de trois strophes dont le nombre de vers est égal au nombre de syllabes que compte chaque vers, suivies d'un refrain (une demi-strophe appelée « envoi »). L'envoi commence toujours par une apostrophe adressée au destinataire du poème. Le refrain est composé d'un même vers que l'on retrouve à la fin de chaque strophe, y compris dans l'envoi. La ballade ne comporte que trois rimes.

Le sonnet

Le sonnet est certainement la forme fixe la plus connue. Né en Italie, le sonnet est un poème qui, à l'origine, est destiné à être chanté. Alors que sa forme s'impose, dès le XIVe siècle, grâce à François Pétrarque, elle est introduite en France par Clément Marot et reprise par de nombreux poètes français tels que Ronsard et Du Bellay.

Composé de quatorze vers répartis en deux quatrains et deux tercets, le sonnet est souvent écrit en décasyllabes ou en alexandrins. Les rimes des quatrains sont souvent embrassées, mais peuvent être parfois croisées. Le sonnet se présente selon le schéma suivant : ABBA/ABBA ou ABAB/ABAB et CCD/EDE ou CCD/EED. Sa composition est rigoureuse.

  • Le plus souvent les quatrains expriment une idée, tandis que les tercets en développent une autre.
  • On peut aussi trouver une relation entre un quatrain et un tercet.
  • Le dernier vers d'un sonnet constitue une chute et clôt généralement le poème de façon surprenante.
  • Enfin, la principale difficulté de cette forme réside dans le fait que le poète doit dire beaucoup en un nombre restreint de vers. Il recourt alors à de nombreuses figures rhétoriques.

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