Un parti politique désigne un regroupement d’individus avec des idées politiques communes souhaitant défendre activement ces idées et réunis en association. Ce parti politique peut tenter d’influencer le gouvernement, en le soutenant ou en s'y opposant. Il peut présenter des candidats en son nom aux différents scrutins électoraux, s’il répond aux conditions plus ou moins exigeantes pour ce faire. Un parti politique peut aussi influencer l'opinion publique grâce à la tribune que lui offrent les médias.
Plus généralement, la notion de parti politique renvoie à deux définitions. La première, de niveau idéologique, est presque synonyme de faction : il s'agit, pour reprendre les termes de Benjamin Constant, d'une « réunion d'hommes qui professent la même doctrine politique ». La seconde, plus institutionnelle, voit dans le parti un élément incontournable du jeu démocratique : ici, le parti est une forme politique, un élément structurant de la démocratie.
On parle de monopartisme quand un seul parti possède le pouvoir dans les faits. Cette situation se caractérise donc par l'absence d'alternative politique. Mais cela peut renvoyer à des situations très différentes. Dans les États à parti unique, la loi n'autorise qu'un seul parti, celui du gouvernement. Elle peut parfois tolérer la présence de partis minoritaires si ceux-ci acceptent la prédominance du parti gouvernant. Tel est actuellement le cas en Chine.
Le bipartisme se retrouve dans certains pays anglo-saxons comme les États-Unis où deux partis seulement monopolisent la vie politique, où les autres partis sont quasiment dans l’impossibilité de remporter une élection et même d’exercer une quelconque influence. Dans cette situation, les deux partis en opposition sont généralement de vastes coalitions qui cherchent à présenter des programmes les plus larges possibles. Généralement, ces deux coalitions se comparent l'une par rapport à l'autre en utilisant le traditionnel axe droite-gauche.
Dans certains pays tels que le Canada ou le Royaume-Uni, deux partis historiques dominants doivent cohabiter avec un troisième parti qui gagne du terrain et qui se situe soit vers l’extrême gauche, soit vers l’extrême droite. Plus rarement, il arrive, à l’image de la Finlande, qu’un système à trois partis stable, dans lequel chacun gagne à son tour les élections, s’impose. Il est très rare que quatre partis puissent coexister et former des gouvernements indépendamment. Les partis sont alors obligés de passer des accords pour former un gouvernement de coalition.