Au cœur des diverses formes d’analyse et d’interprétation de la dimension sociale de la santé, il y a le questionnement philosophique et éthique de la santé. On peut d’ailleurs définir la santé en se basant sur l’homme considéré en tant qu’être bio-psycho-social. C’est pourquoi la santé est à envisager en tant que norme définie par la société. La sociologie de la santé va dès lors l’interroger en termes de pouvoir, d’autorité, d’(in)égalités et de distribution. Cette norme qu’est la santé change à mesure que la société mute ; en même temps, elle contribue à cette mutation de la société. La sociologie permet donc, notamment, de distinguer la maladie et la santé, la santé et l’institution hospitalière, l’institution hospitalière et l’activité médicale, etc.

La sociologie de la santé se consacre dès lors à l’examen des conceptions et des significations de la maladie en particulier à travers la notion de représentations sociales. Ses objets sont en particulier les suivants :

  • L’histoire : malades et maladies d’hier et d’aujourd’hui ;
  • Le discours et les représentations de la maladie, de la santé, du handicap ;
  • Les facteurs sociaux de la santé ;
  • Les indicateurs socio-culturels de la santé ;
  • Les systèmes de santé, leurs réformes et leur avenir ;
  • Le rôle de malade ;
  • Les métiers de la santé ;
  • L’hôpital comme organisation productrice et comme entreprise des recompositions sociales autour de la maladie, de la maladie chronique ;
  • D’autres médecines et d’autres médecins ;
  • Le droit à la santé, de la santé, d’accès aux soins de santé ;
  • L’accessibilité aux services sociaux et sanitaires ;
  • Des problèmes sociaux ou sanitaires spécifiques : les femmes, l’obésité, les conduites à risque et autres assuétudes ;
  • La consommation des biens et services de santé.