La famille est, par nature, un objet d’étude essentiel pour les sociologues, davantage que la santé et les établissements de soins. Le processus intégratif ne saurait exister sans en passer par la famille. Celle-ci est le lieu dans lequel se décide la forme d’intégration à travers les aspects relationnels. La famille intéresse donc la sociologie en tant que lieu d’intégration et de lien avec les autres dimensions qui constituent nos sociétés. La sociologie de la famille est donc une branche de la sociologie ; et c’est une branche comptant parmi les plus importantes.
Une famille est un groupe social combinant trois éléments : la cohabitation, la coopération et, élément le plus particularisant, la procréation. Elle comporte des adultes des deux sexes (ou éventuellement du même sexe), dont deux entretiennent des relations sexuelles. S’y ajoutent un ou plusieurs enfants (parfois adoptés). Il existe aujourd'hui, cependant, des types de famille particuliers : monoparentales (quand il n’y a qu’un parent), recomposées (quand tout ou partie des enfants proviennent d'unions antérieures) ou nombreuses (quand le nombre d’enfants est élevé), ainsi que couples homosexuels.
La définition de Claude Lévi-Strauss combine les trois liens que l’on trouve dans les « atomes de parenté » : lien d’alliance, lien de germanité et lien de filiation. Ils ne sont pas forcément le résultat d’une relation naturelle, ils peuvent être culturels.