Le commerce des œuvres d’art date du XVIe siècle. Il existe quatre catégories de marché : le marché des croûtes (ventes sur les foires), des amateurs d‘art (ventes de spécialistes), spéculatif (ventes de collectionneurs) et de prestige (ventes privés).
Les collectionneurs achètent des œuvres pour le plaisir de les contempler, mais pas seulement. L’art est devenu une valeur marchande, un investissement, un objet de spéculation. Il faut donc des spécialistes (artistes, marchands, antiquaires, galeristes, courtiers, commissaires-priseurs, collectionneurs et amateurs avertis) pour définir la valeur patrimoniale d’une œuvre, sa valeur économique et la pérennité de cette valeur.
L’œuvre d’art est devenu un objet commercial, on parle aujourd’hui d’« industrie culturelle ».
Aujourd’hui deux grandes salles des ventes se partagent ce marché : Sotheby's (fondée en 1744) et Christie's (fondée en 1766). Les ventes les plus hautes sont souvent relayées dans les médias tant les sommes atteintes sont impressionnantes. La peinture la plus chère est Le Salvator Mundi (Le Sauveur de Monde), vers 1500 de Léonard de Vinci. Ce panneau de bois de 65 x 45 cm a été vendue en 2007 aux enchères par Christie’s à New York à un Prince Héritier d’Arabie Saoudite pour 382 millions d’euros. En 2010, la maison Sotheby’s à Londres organise une vente aux enchères, de l’Homme qui marche I d’Alberto Giacometti. Adjugée à un acquéreur par téléphone, resté anonyme, pour le prix de 74,2 millions d’euro, cette sculpture est devenue la plus chère du monde.
Le marché de l’art ne se limite pas aux objets visuels et plastiques. J.K. Rowling a créé sept exemplaires de Les contes de Beedle the Bard, livre pour enfants mentionné plusieurs fois dans Harry Potter et les Reliques de la Mort. Chaque manuscrit, relié en cuir marron et décoré d'argent et de pierres de lune, est illustré par l‘auteure. Elle a donné six exemplaires originaux à des amis et des éditeurs. Le septième exemplaire, a été vendu aux enchères pour 3,6 millions d‘euros, ce qui en fait le manuscrit moderne le plus cher !
Des artistes luttent avec des œuvres « invendables » contre cette vision mercantile de l’art. Le street-artiste Banksy présente à une vente aux enchères chez Sotheby‘s à Londres une toile, La Fille au Ballon, qui s'est autodétruite lors de son achat. Mais les experts estiment que ce qui reste de l’œuvre a déjà doublé de valeur. Cette conséquence ironique a sans doute été anticipée par l’artiste.