La puissance d’une organisation peut s’exprimer de façon indirecte : elle dépend alors de sa capacité à influencer le monde.
Le rayonnement linguistique est une composante de ce soft power. L’héritage de la colonisation britannique et l’influence culturelle des États-Unis font de l’anglais la langue la plus mondialement diffusée. Certains États cherchent à promouvoir leur langue et leur culture par la mise en place d’organisations (Francophonie) ou d’instituts (Goethe, Confucius). Le rayonnement de certaines langues (tamoul, arabe, vietnamien) peut être assuré par les diasporas.
La seconde composante est la maîtrise du savoir : les flux du brain drain montrent l’attractivité des pays dominants. Acquérir ou conserver une avance technologique a toujours été un enjeu pour les États et les entreprises : la concurrence actuelle entre Chine et États-Unis pour le leadership explique en partie les tensions entre ces deux pays.
Enfin, le contrôle des voies de communication reste d’une importance primordiale. La géographie de la colonisation britannique au XIX$^e$ siècle s’explique par la volonté de protéger la « Route des Indes ». De même, les initiatives chinoises actuelles dites des « Nouvelles Routes de la Soie » visent à sécuriser les approvisionnements et à faciliter les exportations de ce pays.