De 1945 à nos jours, le nombre de pays est passé d’une cinquantaine à près de 200, du fait de la décolonisation et de l’éclatement de certains pays à la fin de la guerre froide (URSS, Yougoslavie). Donc, les frontières se multiplient et les États affirment leur souveraineté à la fois sur terre, sur mer et dans l’espace aérien.
Les frontières actuelles sont de plus en plus ouvertes : des accords de libre circulation des biens (ALENA, MERCOSUR, UE) ou des personnes (espace Schengen) permettent parfois de les franchir sans s’en rendre compte. Des accords locaux mettent en place des réseaux transfrontaliers de transports en commun (région de Lille) ou des équipements (aéroport de Bâle situé en territoire français). Une économie transfrontalière apparaît quand les entreprises peuvent jouer des différences de coût de main d’œuvre, comme les maquiladoras donnant naissance à des villes doubles à la frontière américano-mexicaine.
Certaines frontières ont au contraire tendance à se fermer comme le montre la construction de murs ou de barrières (Inde/Bangladesh, É-U/Mexique). Des frontières issues de conflits, non reconnues internationalement mais existant de facto, peuvent être opérantes : ancienne « Ligne Verte » entre les deux parties de Chypre ou murs marocains à l’intérieur de l’ex Sahara Occidental.