Le style Art déco était totalement délaissé au début des années 1970. Des galeristes comme Félix-Félix Marcilhac ou Jean-Jacques Dutko ont commencé à acheter à bas prix et à vendre ces meubles à des personnalités, prescriptrices de tendances (équivalent de nos « influenceurs » actuels) et la cote de ces objets s’est alors envolée.
Damien Hirst ne serait probablement pas si célèbre sans le travail effectué par la puissante galerie Gagosian, fondée à Los Angeles mais rayonnant dans le monde entier avec ses nombreuses succursales : New York, Londres, Paris, Athènes, Bâle, Beverly Hills, Genève, Hong Kong et Rome.
Le marché de l’art repose sur les artistes, dont la cote fixe souvent l’estimation de leurs œuvres. Le peintre Pierre Soulages est en France l’artiste le mieux coté. Mais cette cote n’est pas en lien avec une éventuelle reconnaissance de son talent. Elle est le résultat des montants obtenus aux enchères. Mais c’est aussi la cote qui fixe le montant qui débutera les enchères, cercle vertueux ou vicieux dans lequel artistes, donateurs, collectionneurs et mécènes cohabitent. Les donateurs et collectionneurs font l’acquisition d’une ou plusieurs œuvres, dont le montant de la vente constitue une forme de soutien matériel à l’artiste. Le mécène (personne privée, fondation, association ou entreprise), vient en soutien aux artistes, en mettant à leur disposition les moyens financiers qui servent à amplifier leur reconnaissance publique et donc leur cote.
Le marché de l’art fluctue au sein des salles de vente officielles mais aussi sous une forme clandestine. Le trafic des œuvres d’art, alimenté par les conflits internationaux et les contrefaçons est devenu extrêmement lucratif. Aujourd‘hui, le marché des oeuvres d‘art volées représente le troisième grand trafic mondial, derrière le trafic de stupéfiants et le trafic d‘armes.