Les institutions culturelles, galeries, fondations et foires sont directement liées au marché de l’art. Des artistes cherchent à s’émanciper de ce circuit et trouvent d’autres modes d’exposition.
Pour son Hommage à New York,de 1960,Jean Tinguely, dira de cette « œuvre éphémère, passagère, comme une étoile filante, et surtout destinée à ne pas être récupérée par les musées. [Qu’]Elle ne devait pas être muséifiée ».
Les artistes du Land Art comme Andy Goldsworthy auront aussi pour préoccupation de créer hors des musées et de choisir des paysages naturels comme espaces de « monstration » pour leurs œuvres. Les œuvres éphémères, en pleine nature ne sont alors exposées dans les galeries ou centres d’art que sous forme de traces photographiques, parfois accompagnées de textes explicatifs.
Le Street art est également un art exposé dans l’espace public, dans la rue. Chaque passant peut le voir, lors de ses déplacements quotidiens. En quittant les cimaises des musées, « L’art et la vie sont confondus»(référence à l’ouvrage d’Allan Kaprow, initiateur du happening (performance, événement ou situation vécue considérés comme œuvres d’art)).
Un certain nombre d’œuvres numériques ne sont pas exposées dans un lieu spécifique. Elles sont ubiquitaires puisqu‘il suffit d’une interface et d’une connexion internet. La Biennale 3000 de Fred Forest en 2010 propose pour la première fois le principe de l’exposition virtuelle.
Les musées s’ouvrent également à d’autres formes artistiques et n’exposent plus seulement des œuvres issues des beaux-arts. Le cinéma, la danse ou des concerts viennent prolonger le plaisir des visiteurs et mettre en dialogue différentes formes artistiques.