Le développement d’Internet et la démocratisation des moyens d’accès (ordinateur, tablette, téléphone) ont donné naissance à une diffusion de l’information plus immédiate, plus personnalisée, plus « horizontale ». Autrefois, l’information arrivait « verticalement » du média (journal, radio, télévision) ; aujourd’hui ces médias sont en concurrence avec blogs, partages sur réseaux sociaux ou podcasts. La conséquence est une plus grande homogénéité de l’information reçue : nous avons surtout accès à des informations avec lesquelles nous sommes déjà en accord.
Les dérives deviennent plus dangereuses. Les fausses nouvelles ont toujours existé, de même que les théories farfelues sur tel ou tel sujet, mais Internet leur donne plus de force et une plus grande diffusion, de manière toujours plus rapide. La mise au même niveau des journalistes, des experts et des « amis » des réseaux sociaux empêche de hiérarchiser les sources.
Le caractère international d’Internet et la facilité de diffusion peuvent être utilisés pour dénoncer des abus commis par des États ou des entreprises : on parle alors de lanceurs d’alerte. Ils détournent des données électroniques de leur but et de leurs destinataires, ils sont donc poursuivis dans certains pays mais protégés dans d’autres. D’autre part, l’éventuelle utilisation des données personnelles à des fins politiques pose problème.