Athènes aux V$^e$ et IV$^e$ siècles avant J.-C. est la première démocratie de l’histoire. Il s’agit d’une démocratie directe : les citoyens assemblés en Ecclésia votent les lois, la guerre ou la paix. Les citoyens sont tirés au sort pour exercer des fonctions de justice ou de commandement. Mais c’est une démocratie très restreinte puisque les femmes, les métèques et les esclaves en sont exclus. Les critiques à l’époque portent sur la corruption et la démagogie.
Aux XVIII$^e$ et XIX$^e$ siècles, les premières démocraties modernes font le choix de la représentation : les citoyens délèguent leur pouvoir de décision à des élus. Beaucoup de ces démocraties appliquent le suffrage censitaire : seuls les plus riches ou les propriétaires ont le droit de vote aux États-Unis jusqu’en 1856, au Royaume-Uni jusqu’en 1918, en France avec la constitution de 1791. Tocqueville pointe deux défauts possibles de la démocratie : la non prise en compte des opinions minoritaires et le désintérêt des citoyens pour la chose politique, déléguée aux élus.
Craintes vérifiées au XXI$^e$ siècle : la participation aux élections baisse partout et le modèle de la démocratie représentative est critiqué (mouvement des Gilets Jaunes en France). Des réflexions sur une démocratie plus directe (référendums d’initiatives populaires, révocabilité des mandats) sont avancées.