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Voyages et exils

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La littérature de voyage

La littérature de voyage existe depuis que les voyages existent.

Aujourd’hui, la littérature de voyage est en explosion liée à la société de consommation et à l’industrie du loisir. Elle est souvent associée à la tenue de blogs ou d’émissions de télévision consacrées aux voyages. Parfois, le voyage s'accompagne d'un changement de vie radical qui fait du voyage une expérience humaine très enrichissante.

Voici quelques noms à retenir :   

  • De nos jours, de nombreuses personnes remettent en cause leur mode de vie et décident de rompre avec le schéma traditionnel de la vie quotidienne. Le nom le plus célèbre dans ce domaine est sans aucun doute Álvaro Neil (né en 1967), un espagnol des Asturies qui abandonna sa carrière pour faire le tour du monde à vélo tout en proposant des spectacles de clown.
     
  • D’autres personnes prévoient un changement moins radical et parcourir le Camino de Santiago procure souvent des expériences initiatiques très intéressantes. Quelques noms d’auteurs ayant écrit à ce sujet : Jorge Sánchez (né en 1964), Fernando Fraga López, mais aussi les plus classiques Gonzalo Torrente Ballester (1910-1999) ou Álvaro Cunqueiro (1911-1981).

La littérature de voyage : recours linguistiques usuels

Pour découvrir de façon optimale la littérature de voyage en espagnol, la maîtrise de certains outils linguistiques est indispensable.

En voici quelques-uns :

  • Le vocabulaire du déplacement est très fréquent dans ce type de littérature. Il faut connaître les verbes et leur préposition :
    • Ir a, viajar a : la destination
    • Estar en
    • Viajar por: un voyage à l’intérieur d’un pays ou d’un continent
    • Volver de : pour le retour
    • Dar la vuelta al mundo : faire le tour du monde

  • Très souvent, les récits de voyage sont écrits a posteriori et sont donc rédigés au passé. Il est donc indispensable de connaître ces temps.
    Nous vous rappelons que le passé simple en espagnol est utilisé pour les actions ponctuelles.
    L’imparfait, lui, servira aux descriptions et aux habitudes.
    Lorsqu’il y a une antériorité, c’est le plus-que-parfait qui est employé, et lorsque le fait passé est en lien avec le présent, c’est le passé composé.

  •  Les voyages sont souvent l’occasion d'un partage d’impressions. Les verbes les plus usuels sont :
    • me parece : me parece genial
    • experimenté una impresión muy extraña
    • este viaje me impactó, me causó una profunda impresión

Marinero en Tierra 1 - Contexte

Rafael Alberti né en 1902 et mort en 1999 à Puerto de Santa María, province de Cádiz est un poète espagnol. 

L’Andalousie et la mer jouent un rôle central dans son œuvre. 

Il faisait partie de la Generación del 27, mouvement littéraire auxquels appartenaient aussi Federico García Lorca et Luis Cernuda. Si les orientations esthétiques de ce mouvement ne sont pas clairement identifiées, on peut quand même dire que globalement l’écriture de ces auteurs se trouvait à la confluence et dans une certaine fusion entre écriture traditionnelle espagnole, à la fois populaire (folklore, chansons) et savante (Góngora) et avant-gardes européennes (futurisme, cubisme, surréalisme)

Le groupe disparut avec la Guerre Civile.
Militant communiste et anarchiste, Alberti s’exila après la Guerre Civile, en France, Argentine et Italie et ne revint en Espagne qu’en 1977, à la mort de Franco. 

Marinero en Tierra fut publié en 1924, il s’agit du premier recueil de Rafael Alberti pour lequel il obtint le Prix national de poésie.

Marinero en Tierra 2 - Analyse

Voici quelques axes qui vous permettront de mieux comprendre l’œuvre Marinero en Tierra de Rafael Alberti.

  • Nostalgie 

Rafael Alberti écrit cette œuvre alors qu’il vit à Ségovie, en Castille pour des raisons de santé.
Il regrette la mer, ce qui s’exprime concrètement par des verbes type : « sueño » ou des vers comme : 

El mar. La mar.
El mar. ¡Sólo la mar!
¿Por qué me trajiste, padre,
a la ciudad?
¿Por qué me desenterraste
del mar? […]
¡Ay mi blusa marinera;
siempre me la inflaba el viento
al divisar la escollera!

Notons non seulement l’utilisation du passé et des interjections (¡Ay ! exprime le regret) mais aussi de phrases courtes et exclamatives. 

  • Des oppositions 

Dans les vers précédents, l’opposition entre les mots « mar » et « tierra » est très significative. Alberti fait même un jeu de mots avec « desenterrar » qui vient de « terre » et renvoie au « destierro », l’exil.
Citons aussi les vers :
Castilla tiene castillos,
pero no tiene una mar

  • Une abondance d’adjectifs et de couleurs 

¡Oh estío tropical, rojo, abrasado,
bajo el plumero azul de la palmera!


L’importance des couleurs est héritée du courant moderniste.

  • Une versification traditionnelle

Alberti utilise beaucoup l’octosyllabe, avec des rimes assonantes. Cette forme de versification est typique de la littérature espagnole, on le trouve en particulier dans El Romancero.

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