À la suite de la Seconde Guerre mondiale, les notions de crime contre l’humanité et de génocide sont mises en place : les principaux responsables nazis et certains responsables japonais sont jugés à Nuremberg (1945-46) et à Tōkyō (1946-48).

La convention de l’ONU organisée à Rome en 1998 donne naissance à la Cour Pénale Internationale (CPI), tribunal siégeant à La Haye et chargé de juger les responsables de génocide ou de crime contre l’humanité. La Chine et l’Inde n’ayant pas signé la convention, les États-Unis, Israël et la Russie ne l’ayant pas ratifiée, la CPI est parfois accusée de ne se focaliser que sur les « petits pays », notamment africains.

Le TPIY a été institué en 1993 afin de juger les crimes (massacres et nettoyages ethniques) lors des guerres liées à l’éclatement de la Yougoslavie. Parmi les 161 accusés (essentiellement Serbes et Serbes de Bosnie, mais aussi Croates, Albanais du Kosovo ou Bosniaques), 111 ont été jugés, 90 condamnés et 21 acquittés.

Le TPIR a été institué afin de juger les responsables du génocide des Tutsi en 1994 : il siège à Arusha, en Tanzanie. À l’échelle locale, le Rwanda a mis en place à partir de 2001 une justice populaire dont le but principal est la réconciliation nationale : les 12000 tribunaux gacaca ont jugé environ deux millions de personnes.