L'historien Charles Tilly définit la notion de répertoire d'action collective comme « l’ensemble des formes d’action disponibles pour une population donnée, à un moment donné, dans le but de protester. »

Entre le XVIIe et le XIXe siècle, les protestations étaient souvent locales pour dénoncer les actions d'un propriétaire terrain, d'un notable local. Un répertoire d'action collective nationale se développe avec l'émergence de la classe ouvrière. Celui-ci repose sur le recours à la grève, aux manifestations et vise à obtenir de meilleures conditions de travail et des droits sociaux. Ce modèle domine jusqu'aux années 1970, où se développent de Nouveaux Mouvements Sociaux selon l'expression du sociologue Alain Touraine. Ils défendent d'autres causes que le mouvement ouvrier comme le féminisme, l'écologisme... Les répertoires d'action collective utilisés sont souvent basés sur la mise en scène afin d'attirer l'attention des médias.

Finalement, de nos jours, coexistent des répertoires d'action collective devenus traditionnels (grève, manifestation) et des opérations chocs (occupation de locaux comme une centrale nucléaire, squat, défilé festif, séquestration de dirigeants, ...).