Olivier Assayas a toujours été ouvert à un casting international, ce qui était novateur à ses débuts. La série montre de manière ironique les différences entre le cinéma américain, ultra-calibré, et le cinéma d’auteur français, qui tend vers l’art et l’originalité. La critique de l'industrie audiovisuelle qui se mondialise est pleine d'humour, mais sévère : être bankable devient la considération principale, quitte à produire des films ridicules, mais accrocheurs. Deux camps s’affrontent : ceux qui visent tous les signes ostentatoires de la réussite hollywoodienne, et ceux qui s'accrochent à une conception artistique, plus risquée, bien que protégée en Europe par ce qu’on appelle « l'exception culturelle », bien plus qu’aux États-Unis. La différence entre production de masse « mainstream » et cinéma indépendant s'intensifie, mais existait déjà du temps de Feuillade (les Majors ont émergé aux États-Unis dès cette époque). Tous, cependant, cherchent à se doter d'une certaine légitimité, qui parfois n'est que de façade.