On ne peut pas connaître précisément les performances réelles d'un système. En revanche on a accès :

  • aux performances attendues. Ce sont celles annoncées par le constructeur ou souhaitées par celui-ci lors de la rédaction du cahier des charges. Elles peuvent être faussées par : une surestimation volontaire de la part du constructeur, des conditions d'utilisation non prévues, ou encore l'usure du système.
  • aux performances mesurées. Elles relèvent de l'utilisation d'appareils de mesure en laboratoire. Elles peuvent être faussées par : la précision des appareils de mesure, la qualité du protocole expérimental, ou encore le nombre de mesures effectuées.
  • aux performances simulées. Elles sont fournies par des logiciels de simulation permettant de prévoir le comportement des systèmes. Elles peuvent être faussées par : les hypothèses simplificatrices du modèle utilisé, le pas temporel et/ou spatial de discrétisation (= découpage en nombre fini de valeurs élémentaires), l’algorithme de la méthode de résolution numérique utilisée, ou encore la précision des valeurs numériques utilisées pour les calculs (nombre de chiffres après la virgule).

L'analyse de l'écart 1 entre performances attendues et mesurées permet de tester la validité des performances annoncées par le constructeur ou de valider un prototype.

L'analyse de l'écart 2 entre performances mesurées et simulées permet de tester la validité d'un modèle de simulation et de le faire évoluer pour qu'il soit plus fidèle à la réalité.

L'analyse de l'écart 3 entre performances simulées et attendues permet de tester numériquement des améliorations du système en vue d'atteindre les performances réelles souhaitées.