Le patrimoine se définit d’abord individuellement : au sens propre il s’agit de l’héritage du père. La définition collective du patrimoine recouvre les biens exceptionnels souvent hérités du passé que la société souhaite conserver et transmettre aux générations futures.
Les riches Romains déjà collectionnaient statues ou peintures grecques et visitaient les sites d’Égypte, d’Asie Mineure. De même les aristocrates britanniques allaient de site antique en site historique lors de leur « grand tour ». À partir de la Révolution, le gouvernement français classe et protège des monuments dits « nationaux ».
Jusqu’au XIXe siècle, la notion est réservée aux productions artistiques (peinture, sculpture, architecture surtout) alors qu’aux États-Unis les sites naturels sont considérés comme un patrimoine national. Au XXe siècle, la notion s’élargit à l’architecture industrielle, à l’habitat rural.
En 1972, l’UNESCO met en place la notion de patrimoine mondial de l’humanité. Plus de 1100 biens sont actuellement inscrits : monuments, sites archéologiques (Angkor), villes (Samarkand), sites naturels (Grande Barrière de Corail)… Certains sont classés à la fois pour leur valeur culturelle et naturelle (Uluru). En 2003 l’UNESCO a mis en place la notion de patrimoine culturel immatériel : traditions musicales, théâtrales, artisanales, culinaires…