L’environnement a d’abord été compris comme le milieu « naturel » dans lequel évoluaient les sociétés humaines. Puis, progressivement, le mot a désigné les interactions entre les sociétés et les milieux dans lesquelles elles se situent, la façon dont les sociétés mettent le milieu en valeur mais aussi dont elles modifient leur équilibre.

Les préoccupations environnementales des sociétés sont anciennes, même si l’expression n’existait pas dans le vocabulaire. Les effets de la déforestation sur l’érosion, la baisse de rendements agricoles en cas de surexploitation des sols ont été ressentis dès le Moyen Âge. La pollution due à l’industrialisation est notée dès le XIXe siècle, de même que la difficulté de certaines espèces animales (bisons, saumons) à s’adapter aux aménagements (chemin de fer, barrages). La notion de développement durable a émergé progressivement.

La question environnementale est devenue une préoccupation politique à l’échelle locale, nationale (création d’un ministère en France en 1971) et planétaire : protocole de Kyoto (1997), COP 21 (2015). L’histoire de l’environnement est devenue une discipline universitaire tandis que la géographie montre les déséquilibres entre les sociétés riches à forte empreinte écologique et les sociétés moins riches plus fragiles face aux risques environnementaux.