La philosophie de l’histoire : le progrès

L’histoire désigne ou bien le récit des événements passés (la discipline historique) ou bien le cours des événements passés.
Parmi les visions de l’histoire, on distingue :

• Une conception cyclique de l’histoire dont le terme coïncide avec l’origine : soit que l’on retourne à un âge d’or après le déclin, soit que l’on retourne aux origines barbares après un progrès (voir par exemple Vico, Science nouvelle, 1759).
• Une conception linéaire de l’histoire, dans laquelle le temps est porteur d’une modification continue.

Parmi les conceptions linéaires de l’histoire, l’on distingue une conception de l’histoire comme progrès, c’est-à-dire amélioration continue, logique et cumulative de l’espèce humaine. L’histoire qui progresse s’oriente vers une fin, le terme et le but de l’histoire (on nomme ce type de conception téléologie, ce qui signifie « dirigé vers un but »). Ce but peut être :

• Le développement des facultés intellectuelles de l’homme (Condorcet) ;
• des sciences et des techniques (Auguste Comte) ;
• des institutions politiques (par ex. vers une communauté cosmopolitique, comme chez Kant) ;
• de l’ensemble des activités humaines comme chez Hegel, qui pense un progrès de l’art, des sciences, de la philosophie et de la liberté (mais pas au même rythme).