Le cinéma italien

Le cinématographe arrive en Italie dès 1896 et connaît une expansion rapide grâce à l’impulsion des frères Lumière. Dans les années 1910, l’industrie du cinéma se met en place, met sur pied des superproductions et le star-system émerge. La situation économique après-guerre porte un coup à cette dynamique et l’arrivée du parlant soulignera des mutations parfois difficiles. Le régime fasciste qui arrive au pouvoir s’empare du cinéma et va le relancer à des fins de propagande, notamment en créant les studios de Cinecittà. Après la libération, le néoréalisme casse les codes. Le cinéma d’auteur prend son essor dans les années 60 et privilégie les personnalités artistiques affirmées. La télévision va cependant devenir un sérieux concurrent, et dans les années 80 le cinéma peine à suivre, surtout qu’Hollywood domine le marché. Les choses s’améliorent durant la décennie suivante grâce à des mesures prises et en ce début de XXIe siècle, le cinéma italien semble avoir retrouvé sa place. 

Le cinéma italien compte de nombreux festivals, notamment la célèbre Mostra de Venise. 

Si le pays s’est peu illustré dans certains genres, comme la comédie musicale, il a su mettre en avant ses spécificités à l’international. Certains acteurs comme Totò sont légendaires. 

Le politique et le social sont abordés dans des comédies grinçantes et dans des films policiers, témoins de leur époque. D’une manière globale, le côté sexy (un peu cliché) et violent est souvent présent, tous genres confondus. Les gialli mélangent par exemple thriller et horreur. Dès le début du XXe siècle, le cinéma d’avant-garde (Ex : les futuristes) n’a pas hésité à casser les codes, quitte à choquer le public, tout comme certains réalisateurs transgressifs tel que Pier Paolo Pasolini. L’Italie a aussi donné une seconde jeunesse à des genres connus en les revisitant, comme le western « spaghetti » ou le péplum. 

Hollywood ne s’y est pas trompé et a récompensé à de nombreuses reprises les films et talents italiens.