Il n’y a pas de manifeste fondateur du néoréalisme, contrairement à d’autres mouvements, juste des affinités artistiques. On distingue trois courants (sujets à caution) : chrétien, marxiste et agnostique.
Rompant avec les codes classiques, les réalisateurs filmaient la banalité du quotidien pour être au plus près du réel, des « témoins de l’Histoire », mais subjectifs malgré tout : en montrant de courageux Italiens, ils faisaient oublier la honte du fascisme, purgeaient les traumatismes pour aller de l’avant. Leurs personnages ont perdu leurs repères et errent, ce que soulignent les mouvements de caméra. En exposant la vie des laissés-pour-compte et les exactions subies dans une forme proche du documentaire, le néoréalisme assumait son statut de film politique et social, mais on ne peut réduire le mouvement à cela.
D’autres courants cinématographiques se réclameront du néoréalisme : la Nouvelle Vague en France, le Cinema Novo au Brésil ou bien encore le cinéma taiwanais des années 80.