Le Romantisme, courant complexe, international et très varié, constitue une modification durable de la sensibilité européenne. Ses précurseurs sont Rousseau (Rêveries du promeneur solitaire), les romans gothiques anglais ou encore les premiers ouvrages de Goethe (Les Souffrances du jeune Werther).

En France, Mme de Staël transmet les nouvelles idées de venues de la littérature allemande : De l’Allemagne, 1813.

On peut retenir comme critères principaux du romantisme :

  • L’importance donnée à la sensibilité, aux sentiments et à la passion plutôt qu’à la raison ;
  • Le rôle décisif accordé aux rêves et aux symboles (Nerval, Aurélia) ;
  • Le recours au fantastique, c’est-à-dire à l’irruption du surnaturel dans le monde réel (E. T. A. Hoffmann, Théophile Gautier, etc…) ;
  • La communion entre l’homme et la nature : le paysage y est en accord avec l’état d’âme (paysage-état d’âme, cf. notamment les poètes, Lord Byron, Lamartine, Hugo) ;
  • La fascination pour les périodes oubliées de l’histoire : Moyen Âge, Egypte ancienne… et le dégoût du temps présent ;
  • Le mélange des genres, du sublime et du grotesque, inspiré par Shakespeare (Hugo, Préface de Cromwell).
  • La fonction de l’artiste-poète, qui se sent investi d’une mission de guide et de prophète (mais qui parfois se sent incapable de la réaliser, cf. Musset, Confession d’un enfant du siècle).

De manière générale, le romantisme marque un infléchissement vers l’exploration du moi, dans ce qu’il a de plus irrationnel, de plus instable, mais aussi de plus passionnel et inventif.