Les résultats sportifs dans les grands évènements sont utilisés par les États pour se promouvoir, affirmer une suprématie. L’histoire des JO regorge d’éléments soulignant ces enjeux géopolitiques : en 1956 le match de Water-polo entre l’URSS et la Hongrie qui termine en bain de sang, l’attribution des JO aux nations, les boycotts exercés par certaines nations voire les interdictions de participation à certains pays (Afghanistan en 2000). Les JO peuvent aussi être le lieu de revendication comme lors des JO de 1968 avec le poing levé de Tommie Smith et John Carlos sur le podium du 200m.
Cette géopolitique se retrouve dans toutes les manifestations sportives de grande ampleur comme les Coupes du Monde, mais aussi dans les villes hôtes du Grand Prix de F1 par exemple. La Russie a notamment œuvré dans ce sens sous la présidence de Vladimir Poutine qui a accueilli la Coupe du Monde de foot, les JO d’hiver et s’est servi du sport tant à l’interne qu’à l’externe pour affirmer cette supériorité (L. Aubin, 2021).
Les enjeux économiques sont souvent à la croisée de la géopolitique. De nombreux tournois majeurs se sont déroulés ou vont se dérouler dans les pays du Moyen-Orient (Qatar, Arabie Saoudite, etc…) dont l’argent attire les fédérations pour développer un Soft power. Le secteur du sport génère environ 2 % du PIB mondial (près de 1 200 Mds d’€). En France, hors bénévolat, le poids économique du sport représentait 1,74 % du PIB en 2012. Les secteurs clefs de l’économie du sport sont:
- Les articles de sport, portés notamment par le boom du running et du fitness
- Les évènements sportifs, à la fois l’évènement en lui-même mais aussi les droits de diffusion qui en découlent
- Le marché des équipements sportifs, notamment porté par les marchés publics.