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Le sport pour toutes et tous

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Un sport pour tous : le cas du Handisport

Il faut bien distinguer le Handisport du sport adapté. Le Handisport est une pratique sportive dont les règles ont été aménagées pour les personnes en situation de handicap physique et/ou sensoriel. Le sport adapté (au sein de la FFSA) s’adresse aux personnes en situation de déficience cognitive. Les données nationales de 2018 montrent que 52 % des individus en situation de handicap pratiquent une activité sportive. Les recommandations de l’OMS sur l’activité concernent l’ensemble de la population. Pour les personnes en situation de handicap, la lutte contre la sédentarité et l’isolement sont une des actions importantes de la pratique physique. L’activité physique a un impact sur le développement des capacités physiques des personnes et favorise leur indépendance et leur autonomie. De plus, cela leur permet d’avoir un autre rapport à leur corps, passant d’un corps « inadapté » nécessitant des soins à un corps performant.

Le corps performant est parfois rendu possible grâce aux innovations technologiques. Les prothèses sont de plus en plus légères et résistantes, grâce à la fibre carbone mais aussi aux avancées en biomécanique. Van Philipps, en 1984, inventa notamment les prothèses avec restitution d’énergie. Les fauteuils roulants ont eux aussi progressé au niveau du poids, de l’aérodynamisme (ex : en athlétisme) et de la résistance (ex : le rugby fauteuil).

La Fédération d’Handisport porte au travers d’une de ses valeurs un élément central de cet univers : la singularité (à cela s’ajoutent autonomie et accomplissement). En effet, chaque personne est unique et doit pouvoir bénéficier d’une offre sécurisée et adaptée à sa pratique ce qui a pour conséquence la multiplication des catégories en lien avec le handicap.

Au niveau de l’école, il est nécessaire de conserver l’égalité des chances de toutes et tous, tant en EPS que dans les autres matières. La loi qui précise cela est celle du 17 Février 2005.

Un sport pour tous : sport adapté et « sport partagé »

Il est nécessaire de distinguer dans le sport adapté la pratique faite dans le cadre de la FF Sport Adapté, qui concerne les personnes porteuses de déficiences intellectuelles ou de troubles psychiques, d’une activité physique adaptée qui s’articule autour d’un objectif de santé, de thérapie, d’éducation ou de prévention. Cette dernière est enseignée par des enseignants titulaires de diplômes d’Activité Physique Adaptée obtenus en STAPS.

L’adaptation, dans tous les cas, consiste à permettre à toutes et tous de s’engager dans une activité physique allant simplement de pratiquer ensemble (hédonisme), à contribuer à traverser une phase thérapeutique, voire de lutter contre le vieillissement ou de préserver l’autonomie.

Le « sport partagé » ou « sport inclusif » permet à chacun, malgré ses déficiences physiques ou intellectuelles, malgré un statut différent (tant lié au genre, à l’orientation sexuelle, que social…) de participer avec ses pairs à des activités sportives. Cette manière de pratiquer le sport vise à utiliser le sport comme un puissant vecteur d’égalité dans la diversité, contribuant ainsi à sensibiliser et former toutes et tous au « vivre ensemble ». L’enjeu est donc de dépasser les altérités qui existent entre nous.

Il existe des innovations sportives à vocation sociale qui sont créées afin de favoriser cette forme de pratique, à l’image du Baskin, imaginé en Italie en 2003. Cette volonté de proposer des « sports partagés » se trouve aussi au sein des grandes fédérations sportives, comme celle de Handball (Handensemble) mais aussi via l’UNSS. La répartition des tâches doit être équitable entre tous, chacun des pratiquants devant pouvoir peser sur l’enjeu sportif de la rencontre.

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