Le système immunitaire est capable de repérer des éléments étrangers à notre organisme, comme les microbes (virus, bactérie, parasite) ou certaines cellules toxiques (on désigne tous ces éléments sous le nom d’« antigène »). Il est également capable de les reconnaître lorsqu’il les a déjà rencontrés ; c’est la mémoire immunitaire. C’est pourquoi il y a des maladies qu’on ne fait qu’une fois dans sa vie ; de la même façon, les vaccins permettent de créer une mémoire immunitaire contre des maladies graves que l’on n’a jamais attrapées.

Lorsque l’antigène est identifié, le système immunitaire va développer des défenses capables de le détruire. Ces défenses sont assurées par les globules blancs du sang.


Le système immunitaire est très perfectionné, et permet de lutter contre ces antigènes de plusieurs manières :

  • en fabriquant des anticorps (ce sont des protéines qui vont se coller sur l’antigène et le détruire) ; c’est le rôle des lymphocytes B ;
  • en détruisant directement des bactéries (c’est le rôle des polynucléaires) ;
  • en détruisant des cellules infectées par un virus (c’est le rôle des lymphocytes CD8).

Pour que la réaction puisse avoir lieu, il faut qu’une autre cellule déclenche la réponse immunitaire la mieux adaptée à l’antigène. C’est le rôle des lymphocytes CD4 (qu’on appelle aussi lymphocytes T4). Si les lymphocytes CD4 ne font pas leur travail, la réponse immunitaire ne pourra pas avoir lieu. Or, ce sont eux qui sont détruits par le VIH . Ce qui explique que, quand ils viennent à manquer, le système immunitaire devient moins capable de protéger l’organisme contre des microbes que l’on peut déjà avoir mais qui ne rendaient pas malades.

Comment se fait-il alors que l’on ne soit pas rapidement malade ?
Pendant plusieurs années, l’organisme est capable de lutter contre l’infection par le VIH :

  • en détruisant une partie des virus produits avec des anticorps (les mêmes anticorps que l’on recherche lorsqu’on fait un test) ;
  • en fabriquant des quantités importantes de nouveaux lymphocytes CD4, pour remplacer ceux que le VIH a détruit.

On devient malade parce que les anticorps ne sont pas capables d’éliminer la totalité des virus présents, et parce que, au bout d’un certain temps, variable selon les personnes, le renouvellement des lymphocytes est de moins en moins important (l’organisme aussi s’épuise). Leur nombre devient insuffisant et le système immunitaire ne fonctionne plus correctement.