Les pratiques addictives constituent un risque pour la santé, dès le stade de l’usage (ou usage simple). Au stade de la dépendance, elles constituent un problème de santé important pour le sujet lui-même, pouvant retentir sur les tiers.

La dépendance 

Il existe plusieurs modèles et mécanismes expliquant l’évolution de l’usage vers la dépendance.

Au niveau biologique, c’est le « système de récompense » de l’organisme qui est à l’origine de cette évolution. À titre d’exemple et de manière simplifiée, la vue d’un produit (aliment…) déclenche la sécrétion de dopamine dans le cerveau et procure une sensation de plaisir. La personne dépendante va consommer immédiatement ce produit, ce qui constitue pour elle une « récompense ». 

La prise de substances psychoactives entraîne une sécrétion très élevée de dopamine. Ce « plaisir facile » est aussitôt mémorisé et associé aux circonstances désagréables ou agréables dans lesquelles la substance a été consommée : stress, douleur, moment de convivialité, vue d’un verre d’alcool… Chez certaines personnes, la répétition des prises se traduit par une diminution de la sécrétion de dopamine.

Aussi, afin de tenter de conserver un niveau de plaisir identique à la première consommation, l’usager consomme de plus en plus souvent et augmente, en vain, les doses. 

Ce besoin impérieux pousse ce sujet à la recherche compulsive du produit, les parties du cerveau chargées de contrôler leur comportement étant court-circuitées. Ce patient devient alors dépendant, « prisonnier » d’une substance psychoactive.

La mémorisation des situations où la consommation créait un plaisir (stress, douleur, moment de convivialité, vue d’un verre d’alcool…) peut poser des problèmes chez certains patients après sevrage. En effet, lorsque ces derniers se trouvent face à des circonstances identiques ou analogues, leur organisme ressent une envie parfois importante de reconsommer.


Addictions sans substance psychoactive

Certains comportements peuvent entraîner une dépendance. Ces addictions comportementales ont des mécanismes très proches des pratiques addictives basées sur la consommation de substances psychoactives. 

La dépendance aux jeux de hasard et d’argent est une des addictions comportementales les plus courantes, de même que la cyberaddiction, les achats compulsifs, les addictions sexuelles, les troubles du comportement alimentaire… Il existe, en milieu de travail, deux types d’addiction comportementale : le workaholisme (dépendance au travail) et la technodépendance (Internet, courriels, téléphone portable…).