Motifs et représentations

La sociologie de l'éducation est un vaste domaine. Aux USA l’État contrôle très peu le système. Dans les 60’s, l'enseignement restait assez magistral. 

Wiseman est revenu plusieurs fois sur le thème de l'éducation. Les documentaires sur le sujet montrent souvent soit des classes idéales, soit les problèmes des élèves. Certaines fictions s’en inspirent.

Le cinéma et les séries TV mettent en avant différents archétypes (plutôt sages) : American Way of Life, problèmes de l'adolescence ou système scolaire oppressif dont on va s'affranchir. 

Les photos de classe sont le reflet de la société. Doisneau et Cartier-Bresson nous ont laissé des souvenirs touchants de l'école d'autrefois. 

La peinture n'a pas beaucoup traité le sujet, avec une vision de l'enseignant souvent caricaturale, avant qu'au XIXe siècle elle devienne un moyen de vanter les mérites de l’École.

La littérature regorge au contraire d’exemples grâce à nombre d’auteurs célèbres. Certains livres sont même devenus de grands classiques.

Pour préparer ses films, Wiseman s'inspire de la littérature (le montage est une « écriture »), même s'il cite également les comiques burlesques du temps du muet, qui mettaient en lumière la condition humaine. Grand amateur de théâtre, il est lui-même monté sur les planches.

Parfois ses films rappellent par certains côtés les précédents, ou des genres cinématographiques spécifiques. S'il a inspiré plusieurs réalisateurs, d'autres comme Kubrick l'ont carrément plagié !

De confession juive mais peu religieux, ancien professeur de droit, c'est en visitant un hôpital-prison qu'il a eu le déclic et s'est lancé dans le documentaire, mais composer avec la législation quand on filme n'est pas toujours simple.

Wiseman qualifie ses films de « reality fictions », car même si comme le néoréalisme et la Nouvelle Vague il a bénéficié des avancées technologiques, il ne croit pas à l'hyper-objectivité, tout comme il reste sceptique sur l'utilisation de documentaires comme supports pédagogiques.