D'après Pitirim Sorokin, le sociologue américain qui en a élaboré le concept dans son ouvrage Social Mobility (1927), la mobilité sociale peut se définir comme "le phénomène du déplacement d'individus dans l'espace social", c'est-à-dire leur mouvement d'une position sociale à une autre.
La mobilité sociale peut être verticale, et donc soit ascendante (vers le haut, un fils ingénieur par rapport à son père ouvrier), soit descendante (vers le bas, un cadre qui devient employé). Ou horizontale (changement sans progression ni régression sociale, d'un métier à un autre par exemple).
Elle peut s'étudier sous divers angles : elle est intergénérationnelle lorsqu'elle désigne les changements de position sociale d'une génération à l'autre, d'un enfant par rapport à ses parents. Pour l'analyser on utilise des tables de mobilité. Elle peut également être intragénérationnelle lorsqu'elle concerne l'individu au sein de son propre parcours.
On parle aussi de mobilité structurelle (liée à l'évolution de la structure de la population active), observée (ou brute), relative (quand on étudie les mobilités individuelles par rapport à la société). Cette dernière permet d'évaluer la fluidité sociale, c'est-à-dire la manière dont une société permet aux individus d'évoluer socialement, terme qui s'oppose à la reproduction sociale.