De la Belle Époque jusqu’aux Années Folles, Paris est célébrée comme la capitale mondiale de l’art.
La Belle Époque est généralement définie comme les 15 ou 20 années qui précèdent la Première Guerre mondiale, mais ces limites sont parfois débattues parmi les historiens.
Les Années Folles désignent la période d'intense activité sociale, culturelle et artistique qui débute en 1920 et se termine aux États-Unis en 1929 avec la Grande Dépression, et en France en 1931 avec une période d’incertitude politique et la crise économique mondiale.
L’Exposition universelle de 1900, avec sa porte monumentale surmontée d’une figure de Parisienne habillée par Jeanne Paquin, fait rayonner Paris aux yeux du monde entier. Beauté de la ville, atmosphère romantique et art de vivre (avec le Moulin Rouge ou le Chat Noir), histoire culturelle et politique, cité du luxe et faible coût de la vie attirent les artistes du monde entier. La folle créativité, entre 1905 et 1925, se découvre à travers la mode, le cinéma, la photographie, la peinture, la sculpture, le dessin, mais aussi la danse, le design, l’architecture et l’industrie.
Les nouvelles gares de Lyon, d’Orsay et des Invalides sont construites ainsi que la première ligne du « métropolitain » avec les édicules d’Hector Guimard, de style Art nouveau.
Joyau architectural subsistant aujourd’hui, le Petit Palais, construit de 1903 à 1925, abrite des décorations peintes et sculptées destinées à glorifier Paris et à célébrer les vertus de l'Art.
La Première Guerre mondiale transformera la ville : le Grand Palais devient un centre de rééducation pour les militaires. Cette Grande Guerre transformera aussi les consciences : auprès de ses compagnons de tranchée, Fernand Léger découvre la fonction expiatoire de l’art, Ossip Zadkine, d’origine russe, s’engage pour la France, Guillaume Apollinaire y perd la vie, Marie Vassilieff, artiste russe aussi souhaite se rendre utile et devenir infirmière à la Croix Rouge, elle transformera son atelier en refuge pour les artistes dans le besoin. Aux côtés d’autres femmes comme Joséphine Baker, Tamara de Lempicka, Chana Orloff ou Kiki de Montparnasse, seront des figures de la modernité de Paris.