L’équilibre compétitif est au cœur des stratégies sportives américaines. Il repose sur la recherche de la répartition la plus large des victoires entre tous les participants. L’objectif est que tous aient une chance de pouvoir l’emporter au début de chaque saison. Contrairement aux sports européens, les hiérarchies évoluent énormément. Il est rare que les champions des ligues majeures soient les mêmes d’une année sur l’autre. On parle alors de « dynastie sportive ». Ce fut le cas des New England Patriots, triple champions NFL en six ans ou des Chicago Bulls de Michael Jordan avec deux triplés (three-peats).

L’ambition de l’équilibre compétitif est de maintenir le suspense sportif et l’adhésion des fans considérés comme des consommateurs à fidéliser. Pour cela, les ligues jouent sur l’allocation mutualisée des ressources, la régulation des salaires par des limitations et une draft qui répartit les talents dans une logique inverse au classement de la saison écoulée. Le but est de favoriser l’intérêt des diffuseurs qui achètent les droits au prix fort et paient l’incertitude sportive et l’intérêt du public qui consomme jusqu’au terme des compétitions. L’objectif est économique : il repose sur l’engagement des public ciblés et l’attractivité médiatique du spectacle sportif proposé.

Dans les grandes ligues, on constate pourtant une corrélation entre les moyens financiers des franchises et leurs performances sportives. Même si des contre-exemples ponctuels existent (New York Knicks), nous sommes loin des palmarès européens accaparés par les mêmes clubs. L’équilibre compétitif est un atout pour le développement du sport-spectacle et sa profitabilité.