Le sport n’est pas qu’un loisir ou un divertissement. C’est aussi un spectacle, une multitude d’activités et un secteur économique à part entière. Comme l’ont résumé Jacques Fontanel et Liliane Bensahel dans Réflexions sur l'économie du sport paru aux Presses universitaires de Grenoble en 2001, « le sport constitue une consommation de loisir des ménages, un bien public national et international, une activité de spectacle marchande et non-marchande, un secteur productif et un facteur d’aménagement du territoire. »
Comme Wladimir Andreff et Jean-François Nys l’écrivent à leur suite dans L’Économie du sport paru aux PUF en 2002 : « Dans une économie de marché capitaliste, la pratique du sport, avec ou sans mise en spectacle, donne lieu à une demande de biens et de services, ouvrant ainsi un marché à l’industrie et au commerce, et procure des lois. (...) Aujourd’hui le sport, comme pratique et comme spectacle, doit être financé et géré. L’activité sportive implique la consommation de biens et de services qui doivent être produits et qui ont un coût déterminant leur prix, même lorsque ce dernier n’est pas acquitté directement par les sportifs. »
Penser le sport sous l’angle économique a donc toute raison d’être, d’autant que la discipline est récente. Elle est apparue aux États-Unis avec un article « The Baseball Players' Labor Market » de Simon Rottenberg publié dans Journal of Political Economy en 1956. Comme le rappelle Wladimir Andreff, l’un des pionniers de son étude en France, dans son article « À quoi sert l’économie du sport ? » de 2011, l’économie du sport n’arrive en Europe que vers la fin des années 1960 et en France dans le courant des années 1970.