Avec les processus d’urbanisation et de mondialisation les espaces ruraux sont de moins en moins autonomes. S’ils demeurent le lieu de vie de 45% de la population mondiale, ils recouvrent davantage d’espace que les espaces urbains et sont donc bien moins peuplés et aménagés. Longtemps associés à l’agriculture, les espaces ruraux ne sont plus, aujourd’hui, uniquement peuplés de populations pratiquant l’agriculture, en particulier dans les pays du Nord. L’exode rural, la modernisation et la mécanisation du travail agricole dans les pays en développement participent du délaissement des espaces agricoles.
Lorsque l’agriculture n’est plus l’activité principale des espaces ruraux on parle de multifonctionnalité. Dans les pays développés ces nouvelles activités sont la fonction résidentielle, le tourisme et les loisirs, la protection des écosystèmes (parcs naturels, ..). Le but est de préserver les paysages et les écosystèmes maintenir l’activait humaine et redynamiser des territoires peu attractifs. Dans les pays du Nord, la péri urbanisation est une des formes d’extension du phénomène urbain qui tend le plus à s’imposer sur les espaces ruraux. Les espaces périurbains forment une paysage propre ni urbain ni rural caractérisé par la domination de la fonction résidentielle, les migrations pendulaires et un mode de vie sous influence urbaine.
L’approvisionnement alimentaire reste stratégique dans les pays du monde entier et les politiques doivent encourager, encadrer et favoriser le maintien et la modernisation de l’agriculture (Révolution verte en Inde). Dans les pays du Nord et les pays émergents les grands groupes agroalimentaires organisent et structurent la production, imposant des normes et standards internationaux parfois à l’encontre des pratiques traditionnelles et des écosystèmes.