« Alésia ?! Connais pas Alésia… » Pour tous les lecteurs assidus d’Astérix, cette réplique est fameuse tant la défaite d’Alésia reste une date incontournable, mais discutée de l’histoire gauloise…
La fin de la guerre des Gaules
La bataille d’Alésia marque la fin de la guerre des Gaules entre les légions romaines de Jules César et la coalition des tribus gauloises menée par le chef gaulois Vercingétorix.
En 52 av. JC, Vercingétorix, chef averne (devenu auvergne), rassemble autour de lui les peuples celtiques du centre de la Gaule. Il repousse une première fois les assauts des légions romaines de César lors du siège de Gergovie.
Cela stoppe les velléités de conquête de Jules César durant quelques mois, mais au cours de l’été de la même année, débute le siège de la cité fortifiée d’Alésia.
Le siège d’Alésia
L'emplacement précis d’Alésia a longtemps donné lieu à polémique, mais il est aujourd’hui admis que celui-ci se trouve en Bourgogne - et non en Franche Comté comme on le crut pendant longtemps - sur le site actuel d’Alise-Sainte-Reine. Le débat pour s’approprier le site d’une des dates fondatrices de l’histoire de France est donc clos…
En infériorité numérique, César établit différentes lignes autour d’Alésia, usant des dernières techniques militaires de l’époque pour briser les assauts des cavaliers ou de l’infanterie.
Jules César parle d’ailleurs de cette bataille et de ses stratégies dans son récit La Guerre des Gaules.
Les Gaulois tentent de forcer ce blocus, sans succès. De nombreux chefs de guerre gaulois sont faits prisonniers, l’hiver approche et la famine menace les assiégés. Vercingétorix décide alors de se rendre à César - donnant lieu à la fameuse scène apprise à l’école où il dépose ses armes et son bouclier aux pieds de l’empereur romain…
Cette défaite marque la fin de la résistance organisée des tribus gauloises face aux légions romaines.
Le retour de César
La Gaule devient officiellement une province romaine et Vercingétorix est fait prisonnier durant des années pour certainement être exécuté six ans plus tard.
Cette bataille représente l’apogée de l’ascension de Jules César, mais elle a aussi pour conséquence d’attiser les tensions à Rome face à ses adversaires politiques, Pompée en tête...
César revient à Rome en franchissant le fleuve Rubicon (donnant lieu à l’expression « franchir le Rubicon » signifiant : franchir un point de non-retour), ce qui déclenche la 2e guerre civile de Rome qu’il finira par remporter.