Au moment où paraissent les ouvrages et idées nouvelles des philosophes français et européens, la France traverse plusieurs crises :
- économique : mauvaises récoltes et augmentation du prix du blé, ce qui provoque famine et misère ;
- politique : les Parlements refusent d’enregistrer les réformes du Roi sur les impôts et contestent son autorité ;
- sociale : les Bourgeois réclament les mêmes privilèges que les nobles ;
- financière : les caisses du royaume sont vides en raison des différentes guerres.
La situation étant très critique, le roi Louis XVI (16) convoque le 5 mai 1789, des États généraux à Versailles. Sous l’Ancien Régime, les États généraux étaient des réunions politiques qui visaient à débattre de questions d’intérêt public. Les représentants des trois ordres (Clergé, Noblesse et Tiers-État) y participaient.
Les députés du Tiers-État réclament alors l’abandon de la monarchie absolue pour l’établissement d’une Constitution. Mais, avec le soutien du Clergé et de la Noblesse, le roi refuse. Les députés, avec à leur tête Mirabeau, quittent la réunion, se constituent en Assemblée Nationale le 20 juin 1789 et jurent de ne pas se séparer avant d’avoir donné une Constitution à la France. C’est le très célèbre Serment du jeu de Paume, un acte fondateur de la démocratie française.
Le roi va tenter de dissoudre cette assemblée par la force. Mais bientôt le Clergé épaulera (aidera) le Tiers-État. Le 9 juillet 1789, l’Assemblée nationale devient constituante et élabore les fondements d’une monarchie constitutionnelle.
Deux événements vont alimenter la révolution : le renvoi par le roi du ministre des Finances Necker, rendu responsable du désordre, et la mobilisation des troupes armées autour de la capitale pour étouffer la rébellion et dissoudre l’Assemblée. Le peuple, très attaché à Necker, décide alors de prendre les armes là où elles sont rangées : à la prison de la Bastille.