L’emprise de l’anthropisation (modification du milieu par l’homme) de la planète semble commencer avec l’apparition de l’élevage et de l’agriculture, de la sédentarisation d’une partie de la population humaine : c’est la révolution néolithique qui débute entre 10000 et 3000 ans avant J-C suivant les régions. La population mondiale et les surfaces cultivées croissent lentement pendant des siècles. La forêt subit une forte pression : elle est à la fois réserve de nourriture, de matériaux de construction et d’énergie mais doit laisser place aux cultures. En France les premières ordonnances royales de protection datent du Moyen Âge et sont renforcées sous Louis XIV.

Les révolutions industrielles qui s’enchaînent du XVIIIe siècle aux années 1970 accentuent nettement la pression des sociétés humaines sur l’environnement. En France c’est au XIXe siècle que les surfaces forestières sont au plus bas. Les problèmes de pérennité des ressources (charbon, pétrole, eau), de pollution (air, sols, cours d’eau et océans) et de surpêche se posent de plus en plus.

À l’heure actuelle, préservation et protection de la forêt et de certains milieux sont en progrès dans les pays développés mais l’artificialisation des sols liée à l’étalement urbain inquiète. Dans les pays en développement, au contraire, la forêt recule face à l’agriculture et à l’élevage.