Le patrimoine est indissociable de certains lieux : Tour Eiffel ou Sacré Cœur à Paris, Christ rédempteur ou carnaval à Rio, Oktoberfest à Munich, sites archéologiques en Égypte ou au Mexique… Il est préservé et mis en valeur par les villes, les régions, les États, voire des organisations internationales comme l’UNESCO. Ceci permet un développement économique via le tourisme. Mais le tourisme de masse peut mettre en danger le patrimoine qui en est l’origine : pollution de sites naturels, folklorisation outrancière du mode de vie traditionnel, fragilisation des sites entrainant la mise en place d’un maximum journalier de visiteurs (Machu-Picchu, Fuji-san).

Les populations locales se sentent parfois écartées des décisions relatives au patrimoine, voire exclues des sites eux-mêmes. Les centres-villes de Venise ou Lisbonne deviennent inabordables en termes de prix, les activités non touristiques sont rejetées loin du centre. Parfois les aspirations des populations vont à l’encontre de la protection du patrimoine : faut-il mieux préserver les hutong (quartiers traditionnels de Beijing) ou bien construire des logements modernes et confortables pour les habitants ?

Certains sites sont menacés par la guerre ou par un régime qui veut faire table rase du passé : destruction des Bouddhas de Bâmiyân en 2001 par les Talibans, de Palmyre par Daech en 2015, de monuments au Nord du Mali par les djihadistes.