Depuis 1945, le système mondial repose sur des organisations internationales (ONU, FMI, OMC) dominées par les pays occidentaux. Le G7, toujours actif, regroupe les sept premières économies en 1976. La création du G20 en 1999 et du groupe BRICS en 2011 montre que la gouvernance mondiale doit devenir plus multipolaire.

De nombreux États se regroupent afin de mieux faire face à la concurrence internationale et de mieux peser sur les négociations. C’est à l’échelle continentale qu’on observe le plus souvent ces groupements. Ils peuvent être des zones de libre échange (ASEAN, ALENA ou Alliance du Pacifique) ou des groupements à ambitions plus politiques (MERCOSUR). Le plus abouti est l’Union Européenne qui est à la fois le marché commun le plus large (28 pays, puis 27 depuis le départ du Royaume-Uni), une construction politique et une zone disposant d’une monnaie propre. Malgré cette volonté de coopération, des tensions peuvent exister à l’intérieur de ces groupements comme l’ont montré le Brexit ou l’attitude de D. Trump face au Mexique.

À l’échelle mondiale, tensions politiques et tensions commerciales deviennent difficiles à démêler quand les États-Unis décident de sanctions contre certains pays (Iran) ou se lancent dans une guerre commerciale avec la Chine. La course aux armements semble avoir repris depuis une dizaine d’années : si le budget de la défense états-unien reste le plus important (40% du total mondial), ceux de la Chine, de l’Inde ou du Japon sont en très forte hausse. Les organisations militaires comme l’OTAN, garantes d’équilibre, semblent « en état de mort cérébrale » (E. Macron, novembre 2019).